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Personnellement j'avais entendu parler de la phobie scolaire mais sans vraiment y prêter une grande attention...jusqu'au jour où.....

Jusqu'au jour où ma sœur a été confrontée à la phobie scolaire à l'entrée en sixième de son fils, avec tout ce que ce trouble anxieux a de plus difficile.... les angoisses, les peurs, les prises en charges, les attentes, les doutes mais aussi les espoirs, les bonnes rencontres. Je voudrais ici lui rendre hommage pour le courage et la force qu'elle a du multiplier pour se faire entendre,  comprendre, pour avoir porté son fils à bout de bras sans relâche pour qu'il s'ouvre aujourd’hui à la vie.

Qu'est ce que la phobie scolaire?

25% d'enfants sont concernés par les troubles scolaires anxieux au cours de leur scolarité

Dans la classe

La principale définition utilisée est celle du Dr Ajunaguerra, neuropsychiatre, en 1974 : "Il s'agit de jeunes qui, pour des raisons irrationnelles, refusent de se rendre à l'école et résistent avec des réactions d'anxiété très vives ou d'angoisse si on les force à y aller"

La manifestation des symptômes n'est pas toujours en lien avec leur origine, ce qui rend la phobie scolaire, aussi appelée trouble anxieux scolaire ou trouble anxieux généralisé pas évidente a déceler et à comprendre.

En effet, les symptômes vont être de type maux de tête, maux de ventre, et un absentéisme léger mais régulier qui s'installe insidieusement.

Les enfants ou les adolescents atteints de phobie scolaire ressentent une angoisse massive et incontrôlable à l'idée d'aller en cours, qui les met dans l'incapacité de s'y rendre.

Après les signes annonciateurs, l'enfant ne parvient plus du tout à aller à l'école avec des conséquences qui peuvent s’étendre à la phobie sociale, la dépression, les troubles alimentaires, etc...

Pourquoi?

Enfants heureux avec des livres

La phobie scolaire n'a pas d'explication univoque mais dans 80% des cas on découvre chez ces jeunes un profil atypique (HP, troubles DYS, TDA, TDAH ou TSA non détectés jusqu'alors). En effet s'orienter vers des professionnels afin de comprendre le profil de son enfant, est la meilleure recommandation pour un accompagnement adapté.

La phobie scolaire est un équivalent du burn out chez l'adulte.

On trouve souvent en amont un événement déclencheur (déménagement, changement d'école, séparation des parents, tec...), qui n'est généralement que la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

 

Comprendre le profil de son enfant permet de comprendre pourquoi le vase s'est rempli.

Quels symptômes et quelles conséquences?

Fille avec un cône d'école

La phobie scolaire se déclenche avec une plus grande fréquence au moment de l'entrée au collège jusqu'au début de lycée.

 

L'enfant éprouve une angoisse croissante au moment de partir pour l'école,  jusqu'à refuser de quitter la maison.

L'angoisse peut être verbalisée, et/ou s'exprimer de façon plus implicite par des manifestations somatiques : maux de ventre, nausées, maux de tête, sueurs, sensation de malaise, insomnie, difficulté à l'endormissement... Si le jeune est contraint d'aller à l'école, des manifestations plus "bruyantes" peuvent apparaître: pleurs, cris, agitation, violence. La panique est telle que l'enfant n'est pas accessible à la discussion ou au raisonnement. 

Parfois, l'enfant arrive à se rendre à l'école mais sur place, l'angoisse est telle qu'il est obligé de rentrer au domicile. D'autres fois encore, la crise d'angoisse et le besoin de rentrer à la maison apparaissent à l'occasion d'une remarque ou d'une altercation minime avec un camarade ou un enseignant.

Ces manifestations s'atténuent lors des vacances scolaires et des week-ends, mais l'angoisse à l'idée de l'approche de la rentrée demeure.

La phobie scolaire, pour un enfant ou un adolescent, est une situation dans laquelle l’école devient une source de souffrance qui dépasse ses ressources.

 

Cela se traduit par une difficulté majeure ou une impossibilité régulière à y aller, un état d'anxiété, avec somatisations fréquentes.

Ce n'est pas que l'enfant ne veut c'est juste qu'il ne peut pas!

La phobie scolaire est un véritable tsunami pour les familles qui ne sont pas préparées à vivre cela. C'est aussi une véritable tempête émotionnelle pour le jeune qui peu sombrer dans un état dépressif menant jusqu'à la scarification voir la tentative de suicide.

La prise au sérieux de ce trouble par les parents est absolument nécessaire; ce n'est ni un caprice, ni une mode, ni un jeu, ni de la manipulation; ce trouble réel est sérieux et demande un accompagnement bienveillant.

La phobie scolaire est multifactorielle et résulte parfois d'un cumul de problèmes: les situations de harcèlement, les troubles des apprentissages et/ou de l’attention « mal gérés », l’ennui massif chez les enfants à haut potentiel, une estime de soi dégradée ou une anxiété de performance massive pouvant conduire à des troubles d'angoisse généralisés, un état dépressif, ou d’autres problématiques psychologiques parfois plus importantes…d'ou l'importance de faire une cartographie de l'enfant grâce à des bilans.

L'important est de ne jamais oublier que c'est un enfant avant d’être un élève; quand l'enfant va mal la priorité doit être donnée aux soins et ce n'est que par la suite qu'il pourra (re)devenir un élève.

Sortir de la phobie scolaire peut prendre du temps

Sablier

ll faut d’abord retrouver confiance en soi, et ensuite reprendre le chemin de l’école par de petites étapes, en se fixant de petits défis réalisables. Une des clés est de ne pas reprendre tout de suite à 100% mais pas à pas.

Chaque enfant est différent.

Plusieurs solutions existent selon les parcours : revenir quelques heures au collège, privilégier les cours à domicile, ou mettre en place un dispositif dans un établissement permettant un parcours soins-études.

Pour s'en sortir il est important de comprendre le pourquoi? En effet, détecter le profil du jeune va permettre de mettre en place des accompagnements adéquates. La phobie scolaire est le fruit d'une sur adaptabilité et d'un trop plein d’effort du jeune. Comprendre qui il est, comment sont les autres et lui donner les outils pour être avec les autres sans souffrir, est le juste parcours.

Souvent hypersensibles, ces jeunes ont souvent vécu certaines situations comme de véritables traumatismes.

Il est donc important:

  • D'adapter l'enseignement à la pathologie (exemple de la dysorthographie: cours à l'aide d'un ordinateur, séances d'orthophonie, ...)​

  • D'identifier et dénouer les traumatismes (EMDR, hypnose...)

  • De comprendre son fonctionnement (pédopsychiatre et psychologue spécialisé dans les profils atypiques)

  • De lui faire retrouver confiance en lui (sophrologie, PNL, ...)

  • De trouver les bonnes thérapies et les bons thérapeutes pour la phobie scolaire: comme elle est multifactorielle l'accompagnement sera multi professionnel.

  • De soutenir votre enfant et ne de pas se laisser absorber par les regards critiques de l’entourage ou des institutions. 

Des associations de parents peuvent apporter un soutien bienveillant non négligeable​https://www.apsphobiescolaire.org/

Sortir de la phobie scolaire est un chemin qui s’avère être plus ou moins long; le retour a l'école avec des aménagements ne fonctionne qu’après un certain laps de temps de soins; les cours à domicile ou à distance peuvent être une solution le temps que l'enfant retrouve le chemin de l'école.

Dans un contexte d’anxiété scolaire, un parcours en sophrologie va permettre à l’enfant séance après séance :
– D’apprendre à souffler, à relâcher la pression et évacuer le stress, à faire taire ses pensées stressantes
– De développer des sensations de bien-être, de confiance et de force à l’intérieur de lui, à mettre une barrière entre son bien-être intérieur et tout ce qui peut stresser à l’extérieur
– De développer les ressources dont il a besoin pour se sentir mieux à l’école
– De prendre du recul sur des événements ou éléments stressants
 
En fonction de la situation, de la cause et des conséquences de cette anxiété, d’autres points spécifiques peuvent aussi être travaillés :
– Se détacher du regard des autres, changer son rapport à l’évaluation (baisser la pression des notes)
– Améliorer son sommeil
– Anticiper avec confiance un événement à venir stressant
 Chaque enfant, chaque situation est différente. Si votre enfant souffre de phobie scolaire et que vous souhaitez plus de renseignements et savoir ce que la sophrologie peut lui apporter, n’hésitez pas à me contacter.

L'apport de la sophrologie dans le cadre de la phobie scolaire

Psychologue pour enfants
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